En avril 1983, un important glissement de terrain est survenu dans le Bois de la Chenaula. Cet évènement naturel a marqué les esprits pulliérans par son ampleur, les dégâts qu’il a occasionnés ainsi que les mesures qui ont été prises pour stabiliser le terrain, toujours en fonction aujourd’hui.
A la suite d’une période très pluvieuse, deux jours durant, une surface d’environ quatre terrains de football s’est déplacée sur une quinzaine de mètres à la vitesse d’environ 25 cm par heure. Outre les dégâts infligés à la forêt, ce glissement a provoqué l’arrachement total de la route cantonale située au Nord de la zone urbaine, entre le giratoire de Val-Vert et la commune de Belmont, et l’obstruction du cours d’eau de la Chandelar sur une distance de 170 m, créant une importante retenue d’eau. Deux causes permettent d’expliquer le déclenchement du glissement de terrain, à savoir :
- L’érosion lente du cours d’eau de la Chandelar durant près d’un demi-siècle, depuis l’éboulement survenu en 1936 sur sa rive opposée ;
- La répétition trop rapprochée d’épisodes très pluvieux rendant la surface de la couche de fond (moraine) glissante et alourdissant le terrain situé au-dessus
Des interventions plus ou moins urgentes ont été entreprises afin de stabiliser le terrain, soit :
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1983
- Création d’un réseau de drainage en surface pour évacuer rapidement les eaux pluviales de la zone en glissement ;
- Dérivation provisoire du cours d’eau de la Chandelar dans la Paudèze dans un chenal en bois afin d’éviter le risque élevé de débâcle ;
- Reconstruction de la route cantonale des Monts-de-Lavaux et du pont enjambant la Chandelar ;
1985
Déplacement du lit de la Chandelar ;
1987
Construction de la galerie de drainage de la Chenaula pour assécher le terrain ;
1988
Création du nouveau lit de la Chandelar, y compris quinze chutes d’eau réalisées à l’aide de seuils permettant de freiner sa vitesse et, ainsi, de réduire l’érosion des berges.
1999
en décembre, les tempêtes Lothar et Martin sèment la destruction dans toute l’Europe. Les forêts de Pully ne sont pas épargnées.
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2003
en été, Sécheresse et records de chaleur. Le manque d’eau et les chaleurs caniculaires achèvent les peuplements fragilisés par les tempêtes de 1999.
2005
en avril, des dégâts importants dus à la neige particulièrement lourde.
2015
en mai, fortes pluies. Un cumul de précipitations très important a provoqué de nombreux dégâts dans les forêts communales et des arbres emportés ont provoqué des embâcles jusqu’à l’embouchure de la Paudèze.
2017
Il est à noter qu’un crédit de CHF 200’000.00 TTC a été demandé au Conseil communal pour réfectionner le réseau de drainage en surface situé dans le Bois de la Chenaula (préavis N°08-2017).